Rencontre apéro-pizza autour de Jacky Dufourcq, candidat à l'élection de la FFE 2016

Publié le par Arazzi

Rencontre avec Jacky Dufourcq,

candidat à l’élection FFE 2016.

Seine et Marne, mardi 12 mai 2015, 19h.

Organisateur et membre de MOVE : Yves Katz.

Sont présent :

  • 3 responsables de centres équestres du département.
  • 1 enseignante, présidente de l’Association Cheval autrement.
  • 1 enseignante indépendante, lien avec ANEE.
  • 1 enseignante en cursus universitaire, stagiaire CDE.

Plus de 30 invitations avaient été lancées … Les absents ayant tords … ils ne viendront pas se plaindre qu’ils auraient dus … Les appels ayant été publiquement faits régulièrement sur les réseaux sociaux !

ATTENTION : Ce qui vient est mon ressenti de la réunion, ce que j’ai noté, des discussions, ce n’est ni le programme, ni ce qui sera fait dans les mois à venir par le candidat, ces ébauches sont la base de travail qui aboutira à un programme exposé lors de la période pré-électorale de la FFE.

Rappel du principe :

Jacky Dufourcq, soutenu dans son action par l’association MOVE, a déclaré être candidat à l’élection du président de la FFE, qui aura lieu en 2016.

Dans le cadre de cette démarche, il a proposé de rencontrer partout en France les acteurs de la filière, plus spécialement les directeurs de centre équestre, qui ont droit de vote, pour exposer les axes de travail prévu et répondre à leurs interrogations, afin de présenter un programme en adéquation avec les soucis de la filière équestre, tout acteur de la filière peut quant à lui communiquer librement avec lui par mail ou message privé sur réseaux sociaux, seuls les directeurs adhérents de la FFE ayant droit de vote pour les élections, il est important que ces personnes prennent connaissance des volontés d’évolution et d’ouverture soutenu par l’équipe de Jacky.

Action personnelle :

Membre de MOVE, ayant rencontré une partie de l’équipe l’an passé lors des 1ères rencontres d’équitation de tradition Française, à Saumur, je suis le parcours que prend le candidat annoncé de l’association.

Ayant avancé la démarche de questionnement au sein de l’association ANEE, je sers aussi de relais, entre les enseignants, indépendants ou pas de cette association et l’action MOVE, du moins quand les dits enseignants prennent le temps de répondre à mon offre de relais ...

Propositions :

Jacky Dufourcq m’avait proposé de mener un regroupement lors du concours de Ste Cécile, mais trop peu de moniteurs étaient disponibles (ou intéressés), j’ai donc pris mon bâton pour me rendre à cette réunion, en ayant la chance de grouper avec un stage équestre avec Yves Katz (BEES2).

Je m’y rends donc après avoir lancé un appel aux questions divers via le forum ANEE et groupes FB, peu de retour … à croire que tout va bien … alors que tout le monde se plaint ! Bref … pas grave il reste quelques mois pour se rendre compte de l’importance du fait qu’on nous donne la parole et qu’il serait bon de s’investir dans ce qui est notre gagne-pain !

Retour sur la réunion :

Autour d’un verre … sans alcool … et de pizzas, la réunion débute après l’arrivée de tout le monde vers 20h.

Jacky fait une présentation de son parcours personnel, de MOVE depuis sa création en 2013 par Olivia et Hervé Godignon, suite de la page FB des « indignés de la politique fédérale de la FFE ». Fils de propriétaire de centre équestre, cavalier jusqu’au niveau international, éleveur, … Jacky est issu de la filière cheval, même si son métier actuel, qu’il annoncera avoir limité en vue de la campagne des élections puis envisage de stopper si ce poste de Président lui est confié, le poste devant être « tenu au titre d’un temps plein » à ses yeux. La couleur est annoncée ! Les propositions actuelles sont issues des discutions du forum MOVE, dont les axes sont disponibles depuis août 2014, sur le site en public.

C’est donc dans une ambiance conviviale, que les échanges commencent … « ce n’est pas un discours que je vais faire », le candidat vient au dialogue à la recherche de solutions réalistes et fiables pour notre filière, en accord avec ses acteurs. « Profitez de ce que je parle de mon parcours pour manger, après ce sera à vous de parler ! », Jacky lui finira par un morceau de pizza uniquement quand tout le monde sera parti … prenant des notes des interventions, questionnements et ébauches de solutions émisent par l’ensemble des participants, ou relançant la discussion.

Ce qui partait avec un « plan » va rapidement rebondir d’un thème à l’autre … Je vais donc reporter le plus fidèlement possible les notes prises à la volée, qui ne sont que Mes notes, ce que j’ai pris après passage par mes oreilles et ma tête, mais certainement pas retransmis mot à mot non plus, vu la vitesse des échanges à certains moment c’était pas possible de toute façon !

Retour sur les notes les plus marquantes :

  1. Confrontation des chiffres : statistiques VS besoins des clubs ?

Le sujet aborde surtout le grand nombre de BPJEPS formés en parallèle des réels besoins des clubs ? La saturation du marché, la hausse du nombre de petites structures, la difficulté d’en vivre, …

On évoque le manque de technique équestre, mais aussi de gestion financière, alors que les jeunes tentent une installation à défaut de trouver un poste salarié, que ce soit sur une structure ou en autoentreprise.

Le moniteur, disposant de techniques équestres, est devenu un simple animateur, souvent incapable d’éduquer un cheval ou de le maintenir, et aussi limité arrivé à un certain niveau vis-à-vis de sa clientèle => perte des clients vers les écuries de compétition.

Equitation sport élitiste ? Ratio des coûts de l’activité incluant un animal, par rapport aux autres sports.

PISTES :

  • limiter les places en formations en fonction d’une étude sur les besoins réels : étude de marché, départ à la retraite, % d’abandon, …
  • remise d’un niveau technique équestre dans la formation des enseignants.
  • Hausse des tarifs pour permettre au club de vivre correctement … risque de perdre des clients ?

2. Les labels des centres équestres, lisibilité du public :

On évoque les labels ? Trop nombreux ? Pas de suivi ? Lisibilité des labels et des diplômes (différences entre les mentions BPJEPS) qui créent un flou pour le public, sans compter les structures où officient des « non diplômés » sous couvert d’écurie de compétition ou coaching.

PISTES :

  • restructuration complète des labels.
  • Contrôles par les CTR (remis sur le terrain avec des moyens via les CDE et CDR). On y reviendra.

3. La cassure haut niveau (médiatisé sur Equidia, on reviendra sur les soucis média) et les clubs …

Pas de retour des champions vers les clubs : pourtant très courant dans d’autres sports (rugby)

Absence de reconnaissance de la base de la filière : les cavaliers club, le vivier des compétitions poneys, club et amateur.

Cavalier souvent absent des épreuves nationales, au contact des autres.

La ponction « contrôle dopage » sur les engagements VS nombre de contrôle … écart de 3 millions actuellement … où est cet argent ? Flou sur plusieurs zones des comptes de la Fédération.

PISTES :

  • Obligation de la mise en place d’un nombre de jours obligatoire comme bénévoles pour les athlètes des équipes de France : remise des prix dans les championnats, visites dans les clubs, ….
  • Obligation de participation aux championnats de France Pro pour faire partie de l’équipe nationale.
  • Lisibilité des comptes.

4. Le souci des médias :

Évocation des non retombés médiatiques : nombreux titres (championnat d’Europe, Coupe du monde, JEM 2014, ….) : pas de présence dans les grands médias : pourquoi, quel manquement ?

Equidia : chaîne payante …. Motivée mais non prise en compte.

FFE TV : pour qui, pourquoi ?

Coût des médias à la FFE : spots pub, « le cheval c’est trop génial » (bien pour les jeunes, mauvais abord pour beaucoup d’autres), …

GP des gros concours non filmés, pour retransmission le dimanche soir, liaison avec les médias nationaux inexistante, … etc. Là où des images d’autres sports sont disponibles.

La FFE n’est pas reconnu comme Fédération d’utilité publique !!!! Souhait de l’équipe actuelle … donc pas de déduction d’impôts sur des dons, accès à certains avantages impossibles, …

PISTES :

  • Partenariat annuel avec Equidia.
  • Faire filmer les GP pour donner des résumés aux grandes chaînes.
  • 1 personne « Monsieur média » à la FFE : le poste de chargé de presse.
  • Demander la reconnaissance comme Fédération d’intérêt public.

5. Lamotte :

10 million d’euros de coût par an à la FFE ! Énorme, beaucoup trop !

Site mal gérer, sous utilisé : on a calculé vaguement entre toutes les manifestations, stages, concours, pas plus de 5 mois/an !

PISTES :

  • Réduire le budget coût.
  • Valoriser le site pour qu’il fonctionne plus.
  • Possibilité d’un regroupement pour les formations moniteurs, mais la libre concurrence des formations l’interdit … mais possible passage obligatoire ponctuel commun à étudier ?

6. Les clubs :

Le souci du G7 ? De son niveau, de sa représentation ?

Proposition : remise en place du passage jury extérieur pour cet examen. Ce qui a été remis en Normandie.

Proposition : remise en place des concours d’entraînement …. Grosse discussion sur le terme, le côté assurance (accident) et organisation (respect des règlements), traçabilité des chevaux (déplacement, sanitaire, …). Lisibilité des niveaux des différentes épreuves et types d’épreuves comparées aux autres sports …

Le souci de la perte des clients de plus de 12 ans ? Des jeunes garçons ? Effet de société / de mode / souci financier / TVA / nouveau rythme scolaire / autres activités périscolaires, …. : identifier la cause (les causes).

PISTES :

  • Trouver des nouvelles approches : pour les garçons, pour les ados, pour les adultes.
  • Relancer les activités équestres par zones d’âge, éviter le client kleenex et fidéliser à long terme.

Le souci des concurrence déloyales : SHN, UCPA, … qui profitent d’avantages (groupés, état, agents militaires, …) et ouvrent « tout public ».

Proposition : Le souci de trouver des clients : créer des fichiers à partir des clients et proposer des découvertes (1 enfant = 3 à 5 parents + fratrie + amis).

Proposition : L’argent du papyboum = trouver une approche pour les adultes, qui disposent des moyens financiers.

Proposition : Remettre des agents (certains pouvant venir via la déclaration d’utilité publique) pour arpenter le terrain : contrôle des labels, besoins des clubs, …. Pour cela il faudra augmenter le budget des CDE et créer des postes de chargés de relation politique.

Proposition : Créer une dynamique avec chacun son rôle :

  • FFE.
  • Syndicat des patrons.
  • Syndicat des employés.

La liaison entre les 3 entités gérerait les soucis internes de filière : formations des employés, besoins en nombres, ….

7. La TVA :

Il faut se mettre en conformité avec l’aide d’un comptable car les % sont divers selon les catégories.

8. L’annonce de la « non obligation de diplôme pour enseigner » en 2016, par obligation Européenne.

Importance de la prise de position de la FFE, reconnaissance des diplômés par des labels visibles et particuliers, mis à jour et contrôlés.

9. Le souci de la cavalerie adaptée.

Comment et où trouver des chevaux adaptés à l’enseignement : ratio tarif/qualité. Discussion animé … entre « ce que veulent mettre les clubs » ou « ce dont ils ont les moyens » …. Et le prix d’un cheval travaillé.

10. PAC 2015 et centre équestre.

L’annonce de la restriction des attributions des DPB ( ex DPU) qui exclurait les centres équestres, inquiète.

Le souci vient de la non reconnaissance des activités d’enseignement comme relevant d’une activité agricole, donc de la MSA, soucis déjà rencontré par les moniteurs indépendants qui jonglent entre URSAAF et MSA, la MSA ne reconnaissant pas le statut d’autoentreprise.

Le passage de cette particularité française à la trappe dans les subventions pourrait handicaper les centres équestres, surtout les ruraux, déjà en grande difficulté.

PISTES :

  • Faire valoir l’activité d’enseignement comme une valorisation par le travail du cheval, quel que soit le cavalier.
  • Soutien immédiat et réponse de la FFE, en soutien à ses centres équestres.
  • Répercutions sur les moniteurs indépendants ?

11. En vrac :

  • La différence de tarif 23 euros en collectif dans la Seine et Marne VS 13 euros en Rhône alpe Auvergne. Pourtant personne n’en vit bien.
  • Le manque de différence entre les mentions BPJEPS, les DE, les BEES, … reconnaissance des enseignants qui continuent de se former ou non ?
  • Le flou sur tous ces diplômes et formations pour le public non initié.
  • Le retour à une classification 5 catégories en compétition, avec la fin des épreuves multi-niveaux.
  • La refonte complète de la formation des enseignants.

Nous sommes partis les derniers vers 23h45 … Plus par besoin d’aller dormir que par manque d’idées et d’échange ! Tous les sujets n’ont donc pas pu être abordés, ni assez profondément pour certains.

Remarquable :

  • La courtoisie et l’écoute de chacun envers les autres.
  • La patience et l’attention à tous, de Jacky.
  • L’intérêt de vivre et faire vivre la filière complète.
  • La passion pour le cheval et son milieu.

Le plus flagrant des échanges :

  • La problématique : coût financier d’une structure, ratio du coût d’une heure d’équitation en comparaison des charges par rapports aux autres activités sportives (même coût charges bien plus positives).
  • La chute libre du niveau d’instructeurs d’équitations (ex-Saumur, ENE), devenus enseignants (BEES1), devenus animateurs, … Et la répercussion sur la clientèle, son niveau, son intérêt pour la pratique, …
  • L’effet kleenex : 2 à 3 ans pour un enseignant-animateur … mais aussi pour un client !
  • Le coût exorbitant de Lamotte vis-à-vis d’une filière en difficulté : FFE « riche » / clubs « pauvres » : ratio à inverser !
  • Le manque de connexion entre hautes sphères (FFE politique et Athlètes haut niveau) avec la base (centre équestre, poney club, …)

Par manque de temps certains sujet n’ont pu être abordés, Jacky Dufourcq à distribué sa carte de visite, annoncé qu’une personne allait se charger du relationnel et de centraliser les demandes, ainsi que le fait que sa boite mail était ouverte à tous pour des propositions et remarques constructives pour la filière.

Quant aux questions qui m’avaient été posées et dont les réponses ne sont pas ci-dessus, je fais remonter, par mail, et communiquerais les réponses dès que je les aurais.

Ce fut une rencontre sympathique, ouverte, cordiale, sans langue de bois, … j’ai certainement et très involontairement oublié des choses qui ont été dites … je m’en excuse, mais les échanges tous très intéressants me faisaient parfois perdre le crayon !

J’invite vraiment, et dans la plus simple expression, les personnes qui le souhaitent à rejoindre la page FaceBook des indignés et le site de MOVE.

La volonté de faire le programme AVEC les personnes qui vivent de ce milieu était vraiment un fil conducteur de la soirée et donc un des axes majeurs exposés.

Au plaisir d’une autre rencontre, peut-être, en tout cas c’était très intéressant, formateur et pourtant bon enfant, même quand nous n’étions pas tous d’accord !

Publié dans Action Nationale MOVE

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