Les enrênements : généralités.

Publié le par Arazzi

Bon finalement je fais un article de plus ... suivrons donc : "enrênements : monté" et "enrênement : longé ou liberté". Vous devez vous demander pourquoi ... je vais vous le dire : par ce que dans la globalité du monde équestre je suis "devenue" contre les enrênements ! 

Je m'explique !
11-aout--6-.JPG 

Comme tout cavalier pratiquant, je me suis vue pendant des années imposé par des moniteurs, instructeurs, coatchs des enrênements ... sans forcément savoir "pourquoi", bien qu'on m'ai expliqué "comment". Et oui il est bien beau de lire les manuels équestres, ou du moins ceux accessibles à tous dans les rayons d'un grand magasin bien connu des adeptes de matériels multisports abordables ... On nous fait une jolie liste, dessins à l'appui, de ces instruments "miracles" ... qui hop vous font passer de cavalier en perdition à cavalier de grand prix en un tour de poudre de perlinpinpin ! 
Et oui ... à tout effet il y a un second effet ... kisscool ... c'est que une fois le dit produit magique retiré souvent ... le problème revient version .... titanesque !

Inutile de sortir de St Cyr pour comprendre les effets néfastes à long terme de l'utilisation systématique de l'enrênement quel qu'il soit.

"Aucun moyen mécanique ne saurait remplacer une bonne instruction équestre de base et le dressage méthodique du cheval, amenant sa soumission morale et son obéissance physique aux aides naturelles." Manuel d'équitation, Lavauzelle, p126.

Même si le "soumission morale" me gène ... je suis d'avis que cette phrase devrait proner dans nombre de selleries de club et d'écuries ... 

Voilà donc comment je vois les choses : 

 
Utilisation des enrênements :
_ pour limiter la casse côté cheval : Attention ! Dans ce cas là, le cavalier n'aura aucune action sur le dit enrênement, qui sera présent justement réglé par un cavalier confirmé, pour aider le cheval et non donner illusion au cavalier ! Son usage ne sera que ponctuel et très bien expliqué au cavalier qui ne sortira pas de la séance en disant "t'as vu je l'avais super en place !". 
_ pour aider à passer une étape :

  • soit au cheval : lui faire sentir la bonne position, celle qui est confortable et l'envoi dans un travail juste, et ce après avoir usé de toutes les méthodes non mécaniques à la portée du cavalier confirmé, puisque dans ce cas là c'est du thème de l'apprentissage du cheval donc il sera fait par un cavalier au tact équestre déjà confirmé. Pour le limiter dans des mouvements "parasites transitoires" le menant plus facilement dans ce même travail juste, mais sans passé par la case "guerre" avec son cavalier.
  • soit au cavalier : lui faire sentir une attitude du cheval de façon à savoir ce qu'il doit chercher sans l'enrênement, dans ce cas là on est bien dans l'apprentissage du cavalier et non du cheval, une fois l'attitude resentie, on enlève le matériel.

Généralité :

  • L'enrênement commence à la muserolle ! Et oui ... nous sommes donc pour la plus part des "enrêneurs" quotidiens ! Elle sert à empêcher le cheval d'ouvrir la bouche ce qui est déjà un moyen de contention, en cas de muserolle française elle est inutile si trop haute ... on va donc supposer que si comme moi vous la réglez à deux doigts de l'apophyse zygomatique et pas trop serrée, on peut être "pardonné" d'un emplois quotidien d'enrênement.
  • Un enrênement suivant sa fonction peut s'utiliser monté et/ou longé et/ou en liberté, bien que certains ne rentre que dans une de ces catégories, aient des "options", un nombre de "variantes", ce qui va rendre mes prochains articles assez ... compliqués à classer !
  • Un enrênement s'ajuste à chaque cheval : en fonction de son âge, morphologie, travail, ... etc.
  • Un enrênement n'est pas un aboutissement de travail mais bien une pincée de poudre à perlinpinpin pour y arriver ... ou pas.
  • Un enrênement ne remplace pas la pratique équestre juste, le travail dans sa continuité et la patience ... souvent enrêneur = cavalier pressé .... rime aussi avec cheval cassé ... 

Grands principes et idée acquise/fausse :

  • Un enrênement va aider à la mise en place du cheval ... oui enfin dans la mesure ou le cavalier est capable de dose la bonne impulsion ...
  • Un enrênement va muscler le cheval ... oui enfin dans la mesure ou le point ci dessus est remplis.
  • Un enrênement permet d'avoir un cheval plus calme et à l'écoute ... oui enfin la tête dans le poitrail, je vois pas comment il peut contester quoi que ce soit ... 
  • Un enrênement fait progresser le couple cheval/cavalier, de façon général ou individuel ... oui enfin si une fois l'enrênement retiré le couple à la même attitude de travail juste, même si c'est dans un laps de temps plus court.
  • Un enrênement aide au travail de relaxation du cheval ... oui enfin je vois pas en quoi forcer est une décontraction !

Loin de moi l'idée de remettre en cause les enrênements, je les ai assez utilisé et les utilise encore ... mais de moins en moins, surtout monté. Mais vous pouvez aussi penser que ça vient du fait que avec les années, ma pratique équestre progresse (j'espère) et donc que je n'ai plus (pas) besoin d'artifice ... ou que je suis devenue patiente ... mais le temps est question d'argent donc les professionnels vont souvent sauter cette étape.
Si en travail à pied je continue à avoir mes favoris, il est clair que monté ça fait longtemps que j'ai rangé beaucoup de ces outils, je me souviens même pas quand c'est la dernière fois que j'ai monté avec un outils de ce type ... ni lequel ...
L'enrênement, c'est un peu comme l'embouchure ... moins on va dans le dur et le compliqué mieux on se porte ! 


Je ferais mes notations d'avis suivant les enrênements dans les articles suivant.
Er Thiedeman ou howlett 

 

 

 

Publié dans Les Grands Principes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Vous réglez votre muserolle française comme il se doit et vous bloquez dans cette position l'ouverture de la mâchoire au niveau des molaires et du mors, limitant ainsi les mouvements de la<br /> langue.<br /> <br /> Une muserolle n'est sympa (quelque soit la position) que si on peut passer sans serrer deux doigts entre la muserolle et la ganache. Dans cette position, il faut que le cheval ouvre grand la bouche<br /> pour que la muserolle agisse et encore...<br /> <br /> Bonne soirée,<br /> Anne
Répondre
A
<br /> <br /> Ma muserolle est effectivement à un ou deux doigts ... chose que je n'ai pas précisé merci de le souligner ! Du moins pour le réglage avec mon cheval actuel. Ce n'était pas le cas pour ma 1ère<br /> jument ... tiens un article sur les muserolles seraient pas mal aussi ...  <br /> <br /> <br /> <br />